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Le Syndrome de l’Imposteur : stop à l'auto-sabotage

  • Photo du rédacteur: Emilie Gruyelle
    Emilie Gruyelle
  • 12 févr.
  • 3 min de lecture


Julie, 32 ans, vient d’obtenir une belle promotion au travail. Le mot qui vient est « félicitations » ! Sauf que pour Julie, ce n’est pas si simple. Depuis l’annonce, elle vit dans la terreur qu’un collègue débarque un matin en criant : « Mais qui t’a mise là ? T’as pas les compétences ! » Alors, Julie triple ses efforts, travaille tard le soir, refait pour la quatrième fois cette présentation déjà parfaite… Mais au fond d’elle, la petite voix persiste : "Tu n’es pas à la hauteur, ils vont finir par découvrir la supercherie."


Julie souffre du syndrome de l’imposteur.


Le syndrome de l’imposteur, qu’est-ce que c’est ?


Ce n’est ni une maladie rare, ni un trend TikTok. C’est un trouble bien connu (et pas du tout réservé à Julie) qui procure cette désagréable croyance que nos réussites ne sont pas méritées.

On se dit qu’on n’a rien fait d’extraordinaire, que c’était de la chance, une erreur ou que tout le monde aurait pu y arriver. Conséquence ? On doute en permanence, on se remet en question à chaque étape. Si bien qu’au lieu de savourer un succès, on est déjà occupé à le justifier dans sa tête.

Comme Julie, on se dit qu’on occupe cette position ou ce poste par accident, et qu’un jour, quelqu’un viendra nous dire : "Excusez-nous, c’est une erreur. Rendez votre bureau, merci." Alors, pour prouver qu’on mérite notre place (ou pour éviter qu’on nous démasque), on en fait trop : heures supplémentaires, excès de perfectionnisme...

Résultat ? On finit épuisés, à deux doigts du burn-out. Sympa comme perspective !


Pourquoi souffre-t-on du syndrome de l’imposteur ?


Plusieurs raisons sont possibles. Celle qui vous parle le plus est souvent la bonne.

La comparaison constante : on se mesure sans cesse aux autres, pensant qu'ils réussissent mieux.

La chance plutôt que le mérite : on attribue ses succès à la chance, pas à ses compétences.

Le perfectionnisme : rien n’est jamais assez bien et on s’impose des standards impossibles à atteindre.

Les expériences passées : Les échecs ou jugements passés nourrissent le doute présent.

Le manque de confiance en soi : on doute de ses capacités et on se sous-estime.

 

Car soyons honnêtes : ce n’est pas notre patron ou nos collègues qui nous sabotent, c’est bien nous. Parce qu’on anticipe, on suppose, on cogite.

Arrêtons d’essayer de deviner ce que les autres pensent de nous, ça ne fait qu’alimenter notre angoisse, et imprimons l’accord Toltèque n°3 : « Tu ne feras pas de suppositions ».


C’est grave Docteur ?


Bonne nouvelle : on peut sortir de ce cercle vicieux.

Comment ?

En prendre conscience et en parler. Dites-le à une amie, un collègue ou même à votre animal de compagnie si ça vous aide. Mettre des mots sur le problème, c’est déjà un grand pas.

Faites la différence entre faits et sentiments. Votre patron vous a félicité ? C’est un fait. Ce que vous ressentez (genre, « il bluffe pour me rassurer »), c’est une interprétation.

Relâchez la pression. Vous êtes un humain, pas un robot. Acceptez que tout ne soit pas parfait. Parfois, « bien fait » suffit amplement.

 

Julie après sa prise de conscience du syndrome de l’imposteur


Julie, 32 ans, vient d’obtenir une promotion. Félicitations ! Mais pour elle, c’est autant une fierté qu’une angoisse.

Son entourage la pousse à réfléchir sur pourquoi elle n’accepte pas ces honneurs. Elle réalise alors que son sentiment d’imposture vient d’une expérience passée : un ancien supérieur qui l’a sous-estimée et n’a jamais reconnu ses efforts. Ce passé continue de nourrir ses doutes.

Avec cette prise de conscience, Julie accepte désormais ses réussites et voit sa promotion comme le fruit de son travail. Bien qu’il lui reste un chemin à parcourir pour assumer pleinement ses compétences, elle fait un premier pas vers l’acceptation. Petit à petit, elle apprend à se sentir légitime et à croire en sa réussite.


Alors, elle n’est pas plus belle comme ça, la vie ?

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